Historique > 1793-1815


Vers la fin du Ier Empire

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Dès son retour d'Espagne, le régiment est intégré à la Iere division de Dragons qui elle-même fait partie du Ve corps de cavalerie.

Pendant les six premiers mois de l'année 1813, le régiment livre plusieurs combats dans la région de Dantzig. Au mois d'août, le 20e Dragons est à Dresde où Napoléon veut contrer l'armée de Bohème de Schwartzenberg. 170000 Russes et Autrichiens sont opposés à 120000 Français. La tactique des forces alliés consiste à enfoncer le centre du dispositif des troupes françaises tandis que celle de Napoléon est d'attaquer les ailes de l'armée ennemie. L' issue de la bataille est favorable aux français mais la victoire n'est pas totale puisque l'armée de Bohème, malgré de lourdes pertes, a réussi à se replier.

Le 16 octobre, le 20e Dragons participe à la bataille de Wachau ( près de Leipzig ) où Napoléon réussit une nouvelle fois à contenir l'armée de Schwartzenberg. Deux jours plus tard, le régiment est à Leipzig. La supériorité numérique des forces alliées oblige les forces françaises à se replier sur Erfurt puis sur le Rhin.

Mais les armées alliées poursuivent les Français et le 30 octobre, l'armée du roi de Bavière et des troupes autrichiennes prennent position dans les environs de la ville d'Hanau pour leur couper la route. Cette tentative d'arrêter Napoléon se soldera par un échec : en effet, pendant qu'une partie des armées françaises retient l'attention des Bavarois, le gros de la troupe contourne l'ennemi et attaque son aile droite. Le mouvement est imparable, le Roi de Bavière est battu et la route de Francfort est ouverte pour les Français qui peuvent espérer revoir leur pays.

Au début de 1814, la situation militaire française est très délicate car les armées coalisées sont sur le point d'envahir a France. Le 20e Dragons est à Saint Dizier le 27 janvier où Napoléon croit trouver le fameux Blücher ( celui qui avait trompé le Général Klein à Weissensee ). En fait, les français auront la partie facile et vaincront 2500 cavaliers Russes.

Pierre Andras, comte de Marcy ( 1785 - 1827 ) -Chef d'escadrons au 20e Dragons en 1814

Deux jours plus tard, sachant que Blücher s'est replié sur Brienne, Napoléon décide de l'attaquer par surprise. Le 20e Dragons fait partie des troupes engagées. Mais l'effet de surprise n'a pas joué et les Français se heurtent à une vive résistance. Ils parviennent néanmoins à s'emparer du château de la ville mais, dans la nuit, Blücher se replie sur Trannes pour opérer une jonction avec l'armée de Bohème de Schwarzenberg.

Mais Napoléon, qui ignore que les armées ennemies se sont regroupées, continue à poursuivre l'armée de Blücher. Cette dernière, renforcée par celle de Bohème, attaque les Français à La Rothière le 1er février. La bataille tourne presque au désastre pour les Français qui perdent 8000 hommes et 60 pièces d'artillerie. Le gros des troupes françaises - dont le 20e Dragons - réussit cependant à se replier.

Deux semaines plus tard, le 20e Dragons prend part à la bataille de Mormant. La cavalerie française charge l'avant garde du corps de Wittgenstein et le contraint à se replier. Le bilan de ce combat est de 2000 prisonniers russes. Les jours suivants, le régiment suit le mouvement général de l'armée française qui est à Montereau le 21 février pour affronter les troupes du Prince de Wurtenberg chargé de couvrir la repli de Schwarzenberg sur Troyes.

La ville est prise d'assaut par les Français mais il est trop tard : l'armée de Bohème a eu le temps de se replier. Le 20e Dragons est au feu à plusieurs reprise jusqu'au 03 avril 1814, date à laquelle Napoléon, déchu par le Sénat, abdique. Le régiment connaît alors une courte période de repos et devient le 15e Dragons.

En mars 1815, Napoléon revient au pouvoir et les Alliés reprennent le chemin de la guerre: c'est la période dite des "cent jours".

Le 16 juin 1815, le régiment, qui a repris son numéro 20 et qui appartient au 2e Corps de Cavalerie du Général d'Exelmans, retrouve le champ de bataille à Ligny. L'armée française y affronte une coalition de troupes anglaises (Wellington) et prussienne (Blücher).

L'après-midi, 64000 Français attaquent les 84000 Prussiens de Blücher qui essaient de tenir tête en attendant l'arrivée des troupes anglaises qui ne viendront d'ailleurs pas. Malgré une tentative désespérée, les Prussiens comprennent que la bataille est perdue et se retirent en direction des positions de l'armée anglaise. Mais la Cavalerie Française tarde à poursuivre l'armée prussienne en déroute, ce qui aura une importance capitale 2 jours plus tard.

Le 18 juin 1815, le 20e Dragons est à Waterloo. Le matin, les Français attaquent l'armée anglaise de Wellington ( l'aile gauche des troupes coalisées ) qui résiste jusqu'à l'arrivée de la Cavalerie prussienne de Bülow. Napoléon décide alors de porter l'effort de ses hommes sur le centre des armées alliées. Mais les assauts des Français se révéleront vains et la bataille est perdue malgré les charges de la Cavalerie française qui tournent au carnage. Vers la fin de la journée, les forces prussiennes passent à l'offensive et l'armée française est contrainte de se replier en dépit d'une ultime charge de la Cavalerie.

A peine deux semaines plus tard, les Dragons du Corps de Cavalerie d'Exelmans s'illustrent une dernière fois en chargeant victorieusement la Cavalerie prussienne de Sohr. Mais pour le 20e Dragons, ce succès est entaché par la grave blessure de son Chef de corps, le colonel de Briqueville.

Le 30 décembre 1815, le 20e Dragons est licencié en éxecution de l'ordonnance royale du 15 juillet 1815.

 

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