Dès son retour d'Espagne, le
régiment est intégré à
la Iere division de Dragons qui elle-même
fait partie du Ve corps de cavalerie.
Pendant les six premiers mois de l'année
1813, le régiment livre plusieurs combats
dans la région de Dantzig. Au mois
d'août, le 20e Dragons est à Dresde
où Napoléon veut contrer
l'armée de Bohème de Schwartzenberg.
170000 Russes et Autrichiens sont opposés
à 120000 Français. La tactique des
forces alliés consiste à enfoncer le
centre du dispositif des troupes françaises
tandis que celle de Napoléon est d'attaquer
les ailes de l'armée ennemie. L' issue de la
bataille est favorable aux français mais la
victoire n'est pas totale puisque l'armée de
Bohème, malgré de lourdes pertes, a
réussi à se replier.
Le 16 octobre, le 20e Dragons participe à
la bataille de Wachau ( près de Leipzig )
où Napoléon réussit une
nouvelle fois à contenir l'armée de
Schwartzenberg. Deux jours plus tard, le
régiment est à Leipzig. La
supériorité numérique des
forces alliées oblige les forces
françaises à se replier sur Erfurt
puis sur le Rhin.
Mais les armées alliées
poursuivent les Français et le 30 octobre,
l'armée du roi de Bavière et des
troupes autrichiennes prennent position dans les
environs de la ville d'Hanau pour leur couper la
route. Cette tentative d'arrêter
Napoléon se soldera par un échec : en
effet, pendant qu'une partie des armées
françaises retient l'attention des Bavarois,
le gros de la troupe contourne l'ennemi et attaque
son aile droite. Le mouvement est imparable, le Roi
de Bavière est battu et la route de
Francfort est ouverte pour les Français qui
peuvent espérer revoir leur pays.
Au début de 1814, la situation militaire
française est très délicate
car les armées coalisées sont sur le
point d'envahir a France. Le 20e Dragons est
à Saint Dizier le 27 janvier où
Napoléon croit trouver le fameux
Blücher ( celui qui avait trompé le
Général Klein à Weissensee ).
En fait, les français auront la partie
facile et vaincront 2500 cavaliers Russes.
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Pierre Andras, comte
de Marcy ( 1785 - 1827 ) -Chef d'escadrons
au 20e Dragons en 1814
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Deux jours plus tard, sachant que Blücher
s'est replié sur Brienne, Napoléon
décide de l'attaquer par surprise. Le 20e
Dragons fait partie des troupes engagées.
Mais l'effet de surprise n'a pas joué et les
Français se heurtent à une vive
résistance. Ils parviennent néanmoins
à s'emparer du château de la ville
mais, dans la nuit, Blücher se replie sur
Trannes pour opérer une jonction avec
l'armée de Bohème de Schwarzenberg.
Mais Napoléon, qui ignore que les
armées ennemies se sont regroupées,
continue à poursuivre l'armée de
Blücher. Cette dernière,
renforcée par celle de Bohème,
attaque les Français à La
Rothière le 1er février. La bataille
tourne presque au désastre pour les
Français qui perdent 8000 hommes et 60
pièces d'artillerie. Le gros des troupes
françaises - dont le 20e Dragons -
réussit cependant à se replier.
Deux semaines plus tard, le 20e Dragons prend
part à la bataille de Mormant. La cavalerie
française charge l'avant garde du corps de
Wittgenstein et le contraint à se replier.
Le bilan de ce combat est de 2000 prisonniers
russes. Les jours suivants, le régiment suit
le mouvement général de
l'armée française qui est à
Montereau le 21 février pour affronter les
troupes du Prince de Wurtenberg chargé de
couvrir la repli de Schwarzenberg sur Troyes.
La ville est prise d'assaut par les
Français mais il est trop tard :
l'armée de Bohème a eu le temps de se
replier. Le 20e Dragons est au feu à
plusieurs reprise jusqu'au 03 avril 1814, date
à laquelle Napoléon, déchu par
le Sénat, abdique. Le régiment
connaît alors une courte période de
repos et devient le 15e Dragons.
En mars 1815, Napoléon revient au pouvoir
et les Alliés reprennent le chemin de la
guerre: c'est la période dite des "cent
jours".
Le 16 juin 1815, le régiment, qui a
repris son numéro 20 et qui appartient au 2e
Corps de Cavalerie du Général
d'Exelmans, retrouve le champ de bataille à
Ligny. L'armée française y affronte
une coalition de troupes anglaises (Wellington) et
prussienne (Blücher).
L'après-midi, 64000 Français
attaquent les 84000 Prussiens de Blücher qui
essaient de tenir tête en attendant
l'arrivée des troupes anglaises qui ne
viendront d'ailleurs pas. Malgré une
tentative désespérée, les
Prussiens comprennent que la bataille est perdue et
se retirent en direction des positions de
l'armée anglaise. Mais la Cavalerie
Française tarde à poursuivre
l'armée prussienne en déroute, ce qui
aura une importance capitale 2 jours plus tard.
Le 18 juin 1815, le 20e Dragons est à
Waterloo. Le matin, les Français attaquent
l'armée anglaise de Wellington ( l'aile
gauche des troupes coalisées ) qui
résiste jusqu'à l'arrivée de
la Cavalerie prussienne de Bülow.
Napoléon décide alors de porter
l'effort de ses hommes sur le centre des
armées alliées. Mais les assauts des
Français se révéleront vains
et la bataille est perdue malgré les charges
de la Cavalerie française qui tournent au
carnage. Vers la fin de la journée, les
forces prussiennes passent à l'offensive et
l'armée française est contrainte de
se replier en dépit d'une ultime charge de
la Cavalerie.
A peine deux semaines plus tard, les Dragons du
Corps de Cavalerie d'Exelmans s'illustrent une
dernière fois en chargeant victorieusement
la Cavalerie prussienne de Sohr. Mais pour le 20e
Dragons, ce succès est entaché par la
grave blessure de son Chef de corps, le colonel de
Briqueville.
Le 30 décembre 1815, le 20e Dragons est
licencié en éxecution de l'ordonnance
royale du 15 juillet 1815.
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