Historique > 1918-1961


L'entre-deux guerres

Imprimer le document


De retour à Limoges, le 20e Dragons reprend la vie de tout régiment en temps de paix. L'instruction des appelés, les manoeuvres à la Courtine et les compétitions hippiques rythment le quotidien des cavaliers.

Cependant, alors que le char a été inventé quelques années plus tôt, le 20e Dragons, à l'instar de la majeure partie des autres régiment de cavalerie, est toujours à cheval.

Mais en 1934, le régiment est en partie motorisé grâce à la constitution d'un peloton équipé de 2 automitrailleuses White, 5 side-cars et quelques camions.

Le lieutenant de Montardy et son peloton en 1935

En 1935, un 5e escadron à cheval est crée par prélèvement sur les autres escadrons et avec des éléments du 3e Hussard de Strasbourg. Un 7e escadron est constitué avec le peloton motorisé et les recrues de la classe 35 incorporées en octobre 1936.

Mais la situation internationale est tendue. Hitler, arrivé au pouvoir en 1933 en Allemagne, prépare une armée puissante et bien équipée qui s'aguerrit pendant la guerre d'Espagne. En France, on pense pouvoir se protéger de toute invasion en construisant la ligne Maginot au lieu de faire un effort sur les équipements et les matériels de nos armées.

Après l'annexion de l'Autriche , les accords de Munich et l'invasion de la Tchécoslovaquie, les nazis, aidés par les Soviétiques, attaquent la Pologne, alliée de la France et de la Grande Bretagne qui déclarent la guerre à l'Allemagne le 03 septembre 1939. Français et Britanniques attaquent les postes avancés allemands de la ligne Siegfried mais leurs troupes se retirent après la défaite de la Pologne. C'est la drôle de guerre qui commence. Pendant des mois, les Alliés d'un côté et les Allemands de l'autre vont s'observer.

Les officiers du 20e Dragons en 1939 - au cantre, le lieutenat-colonel Prévost, chef de corps, à droite, le commandant de Saint-Sernin

Quant au 20e Dragons, il est mis sur le pied de guerre le 20 août 1939. A peine une semaine plus tard, le régiment est dissout, ses différents éléments étant dispersés dans d'autres unités :

  • 1er escadron à cheval (cne Brandner) au 21e GRDI (*) qui , les 5 et 6 juin 1940, tiendra sans lâcher prise un point d'appui à Limous (Somme) malgré l'aviation l'artillerie et les blindés allemands.

  • 2e escadron à cheval (cne Salesse-Lavergne) au 27e GRDI
  • 3e escadron à cheval (cne de Sampigny) au 93e GRDI
  • 4e escadron à cheval (cne Rogier) au 23e GRCA (**)
  • 5e escdron à cheval (cne Seguin) au 18e GRDI
  • le 6e E.M.E (Escadron mitrailleuse et engins) est réparti entre les 5 escadrons à cheval
  • 7e E.M.M.7 (Escadron mixte motorisé - cne des Villettes) au 2e GRDI

Quelques rares éléments d'active du 20e Dragons se retrouveront dans les 4 Groupes de Reconnaissance suivants formés par les centres mobilisateurs :

  • 19e GRCA : dépôt de cavalerie 29 à Limoges et C.O.D.P Angers
  • 24e GRCA : centre mobilisateur de cavalerie 29 à Bellac
  • 28e GRDI : idem
  • 57e GRDI : idem

 

* GRDI : Groupe de Reconnaissance de Division d'Infanterie.

** GRCA : Groupe de Reconnaissance de Corps d'Armée.


Le 10 mai 1940, les troupes allemandes se lancent à l'assaut de l'Europe de l'ouest. Quelques semaines avant, les Allemands ont déjà envahi le Danemark et la Norvège. La réaction des démocraties occidentales, malgré l'envoi en Norvège d'un corps expéditionnaire d'ailleurs vite retiré, n'est pas à la hauteur de la gravité de la situation. Les états-majors alliés ne sont pas prêts pour une opération militaire de grande envergure et ils préferent donc l'attente à l'action. On connait la suite...

En quelques semaines, l'armée française subit une cuisante défaite. Pourtant, ses soldats se sont battus avec la dernière énergie. L'aviation de chasse française a abattu près de 1000 avions allemands. Cela aura une importance lors de la Bataille - aérienne - d'Angleterre. Des combats violents ont eu lieu en différents points de la ligne de front comme par exemple à Tannay, à Ham et à Xertigny où des anciens cavaliers du 20e Dragons se sont illustrés.

 

En Allemagne

Les combats de Tannay