Traditions


L'Etendard du 20e Dragons

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" Je secours mes chefs et mes frères d'armes "

"..., le drapeau ou l'étendard d'un régiment c'est plus qu'un ralliement militaire, plus qu'un insigne militaire ou qu'une distinction nationale. C'est un peu le clocher du village. Il abrite le régiment. On vit dans son ombre et, sous son ombre, on meurt."

Général TORQUAT de la COULERIE
Lieutenant à TANNAY,1940  

Dans les plis de l'Etendard sont inscrits les noms des batailles dans lesquelles le 20e Dragons s'est particulièrement illustré :  

- Armée d'Orient : bataille des Pyramides ( 21 juillet 1798 )

- Grande Armée d'Allemagne: bataille d'Iena ( 14 octobre 1806 )

- Armée d'Espagne: bataille d'Albufera ( 16 mai 1811 )

- Guerre 14-18 :

  • 1914 - Les Deux Morins
  • 1918 - Flandres
  • 1918 - Champagne

 

Décorations

Le 14 juillet 1909, l'Etendard du 20e Dragons et celui du 78e Régiment d'Infanterie ont reçu, à l'occasion du cinquantenaire de la Campagne d'Italie, la médaille d'or de la ville de Milan.

Au cours de la prise d'armes qui s'est déroulée au Champ de Juillet à Limoges, le Général Péletier s'est exprimé ainsi :

" Officiers, sous officiers, caporaux, brigadiers et soldats du 78e d'Infanterie et du 20e Dragons, un demi siècle a passé. Votre drapeau et votre étendard flottaient alors en libérateurs dans les plaines de la Lombardie et conduisaient vos devanciers de victoire en victoire. A la dernière, le 24 juin 1859, plus d'un de ces braves tombait devant cette tour fameuse qui a donné son nom à l'héroïque journée dont le 50éme anniversaire rassemblait il y a quelques jours, les fils des français de Solférino et ceux des Piémontois de San Martino, qui, dans une touchante confraternité, unissaient leurs mains et mêlaient leurs coeurs, comme autrefois leurs pères avaient mêlés leur sang pour l'indépendance italienne.

En souvenir de ces luttes épiques qu'avaient prophétisées le Leconte de Lisle, quand il criait à l'Italie non encore affranchie :

" La France te viendra, les deux ailes ouvertes,
" Par la route de l'aigle et de la liberté.

Notre soeur latine vous a décerné des médailles d'or, que je vais suspendre à la hampe des jeunes drapeaux que la République vous a confiés, dans une inoubliable cérémonie, il y vingt neuf ans aujourd'hui.

J'ai nommé tout à l'heure vos devanciers, les grands aînés du 78e et du régiment des Lanciers de la Garde, le père du 20e Dragons. Leur impérissable gloire rejaillit aujourd'hui sur vous. Et pour les célébrer comme il convient aussi bien que pour rappeler les devoirs que leur noble héritage vous impose, je ne puis mieux faire que vous répéter la strophe immortelle de notre sublime "Marseillaise" qui fit jadis trembler les trônes et reculer, à Valmy, à Jemmapes, à Fleurus et dans cent autres journées, les armées coalisées qui marchaient à l'assaut de notre République :

" Nous entrerons dans la carrière
" Quand nos aînés n'y seront plus
" Nous y trouverons lumière
" Et la trace de leurs vertus.

Leur lumière ! Vous la verrez briller et resplendir dans l'or de ces médailles au calme rayonnant de la paix féconde dont votre force et votre discipline sont les garants solides et sûrs, et, si jamais revenaient les jours de poudre, dans l'étincellement du précieux métal qu'allumeraient alors les fulgurants éclairs de la bataille.

La trace de leurs vertus. Vous la trouverez sur ce chemin de l'honneur, du dévouement et du devoir qu'illumine comme un divin flabeau la pure flamme de l'Amour de la Patrie et qu'ont toujours connu les drapeaux de la France. Où qu'ils aillent, ces drapeaux fidèles, vous les suivrez aux sons de cette Marseillaise qui électrisait les héros de 93, ces soldats de l'An II, qui plus tard, comme l'a dit notre grand Victor Hugo :

"...ont conquis la terre entière.
" Chassé vingt Rois. Passé les Alpes et le Rhin
" Et leurs âmes chantaient dans les clairons d'airain...

 

- et au cri qui leur a si souvent valu la victoire de : " Vive la République "  

Extrait de la La Gazette du Centre du vendredi 16 juillet 1909.

 

L'Etendard a été en outre décoré de la Croix de guerre 1914-1918 avec deux palmes. Enfin, deux citations à l'ordre de l'Armée vaudront au 20e Dragons la remise de la Fourragère 1914-1918 aux couleurs de la Croix de guerre.

 

Le Général Mangin remet la Fourragère à l'Etendard du 20e Dragons

 

L'Etendard du 20e Dragons a été confié au Centre de Sélection n°4 de Limoges en 1982. Ce dernier a repris les traditions du 20e Dragons et a défilé lors des cérémonies officielles derrière l' Etendard du Régiment jusqu' en juin 1999, date de sa dissolution.  

Le Colonel Labize, Chef de corps du CS4, reçoit l'Etendard du 20e Dragons lors d'une prise d'armes à Limoges. (Août 1982 )

Sonnerie à l'Etendard, par la Musique du 2e Hussard